Des échanges surveillés
Dès juillet 1940, un règlement du service postal est instauré. Les prisonniers envoient leur courrier uniquement sur des formulaires types qui leur sont distribués à raison de deux cartes de sept lignes et de deux lettres de vingt-six lignes par mois. Cartes et lettres comportent des formules-réponse détachables et réglementaires qui permettent aux familles de répondre à leur prisonnier. Une moyenne de trois semaines est généralement nécessaire pour l’acheminement du courrier, rédigé au crayon pour faciliter le travail de la censure allemande.
Seuls deux colis de cinq kilos sont autorisés chaque mois. Leur vérification reste sommaire, mais les boîtes de conserve sont néanmoins systématiquement ouvertes. Expédiés dans les colis, les livres sont mis à part pour examen par la censure avant d’être distribués à leur destinataire, quelque six semaines après leur envoi.
Un certain nombre de camps vit essentiellement sur les colis venus de France. À partir de juin 1944, les arrivages de colis cessent, enfonçant un peu plus dans la détresse ceux qui restent captifs après la libération de la France.