Depuis la France
Quatre organisations sont à mettre à l’actif des prisonniers de guerre évadés ou rapatriés. La première est fondée à Lyon sous le nom de « réseau Charrette » par Michel Cailliau, neveu du général de Gaulle, rapatrié en 1941 au titre de père de famille nombreuse. Cette initiative est le prolongement logique de son investissement dans le noyau de résistance né au stalag XI B. Les autres animateurs du groupe, rapatriés ou évadés, créent à leur tour en avril 1943 le Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés (MRPGD), d’obédience gaulliste.
Dans le même temps se constitue le Comité national des prisonniers de guerre (CNPG), branche spécialisée du Front national, d’obédience communiste. La quatrième composante est le Rassemblement national des prisonniers de guerre (RNPG), fondé en avril 1943. Avant d’entrer en résistance, ses membres ont présidé aux destinées du Commissariat général aux prisonniers de guerre et familles de prisonniers de guerre de Vichy. François Mitterrand est la cheville ouvrière de ce mouvement.
L’unification de ces organisations est scellée le 12 mars 1944 avec l’avènement du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (MNPGD).