Le livre, l’écrit
Des conférences, dans un premier temps improvisées, se structurent peu à peu en cycles réguliers. Des cours sont organisés, préparant dans les Oflags à des concours aussi prestigieux que l’agrégation. De véritables universités voient le jour. Dans les Stalags, l’alphabétisation et le développement des connaissances primaires ont la faveur des prisonniers. Des cercles de discussion et d’études se développent, abordant les sujets les plus divers.
La bibliothèque occupe une place centrale dans le camp, fournissant tout à la fois un fonds érudit pour l’étude et généraliste pour les loisirs. Elle est aussi le cadre propice à un « repli sur soi » bienfaiteur, permettant aux captifs de s’isoler de la promiscuité.
Outre les envois des familles, nombreux sont les organismes qui l’alimentent, parmi lesquels les antennes de la Direction du service des prisonniers de guerre, la Croix-Rouge française et internationale, l’Aumônerie catholique, le Fonds européen de secours aux étudiants. La censure est de règle, l’autorité allemande disposant d’une liste d’auteurs mis à l’index, dont elle n’hésite pas à confisquer les œuvres.