La Relève
Les libérations de prisonniers sont invoquées comme autant de preuves de l’efficacité du gouvernement de Vichy. Chaque retour en France fait l’objet d’une campagne de communication imposée aux journaux par la censure. Objet d’une négociation entre Pierre Laval et le Gauleiter Sauckel, la Relève établit le principe d’un prisonnier libéré en échange de trois ouvriers spécialisés. Les services de l’Information diffusent, à partir de l’été 1942, une abondante série d’affiches, de brochures et de tracts destinés aux deux zones. Les photographies en gare de Compiègne des premiers trains d’ouvriers volontaires croisant ceux des prisonniers libérés nourriront la campagne « La Relève continue », qui succède à « C’est l’heure de la Relève » et « La Relève commence ». S’appliquant exclusivement aux hommes de troupe, la Relève concernera moins de 100 000 prisonniers.