Rawa-Ruska
Colditz, Graudentz, Rawa-Ruska, ces noms restent gravés dans la mémoire des prisonniers de guerre, ils rappellent l’enfer réservé dans les camps de représailles aux récidivistes de l’évasion et aux réfractaires au travail.
24 000 à 25 000 prisonniers français en feront les frais à Rawa-Ruska. Implanté dans un environnement hostile, entouré de marécages infestés de moustiques, soumis aux rigueurs du climat continental de la Galicie, le camp dispose d’installations très rudimentaires. Un premier convoi de 2 000 prisonniers français et belges arrive le 13 avril 1942. Cette occupation fait suite à celle de prisonniers de guerre soviétiques, pour lesquels le camp a été créé à la fin du mois de juin 1941 : 18 000 périront au cours des cinq premiers mois, décimés par le typhus.
L’approvisionnement en eau fait cruellement défaut, ce qui vaudra à Rawa-Ruska la dénomination de « camp de la goutte d’eau ».