Georges Scapini
Ancien combattant aveugle de la Grande Guerre, Georges Scapini est chargé de mission pour le Service des prisonniers de guerre qu’institue le maréchal Pétain dès juillet 1940. Il devient, avec la création en novembre du Service diplomatique des prisonniers de guerre, le seul représentant du gouvernement français pour les négociations sur le sort des prisonniers. Ses inspecteurs, recrutés d’abord en France dans le corps des médecins puis sur place parmi les officiers prisonniers, constituent les délégués de l’ambassade ou « mission » Scapini, chargés de visiter les camps. Contraint à de multiples concessions, Scapini parvient néanmoins à s’opposer aux tentatives allemandes d’envoyer les prisonniers juifs dans des camps séparés.
Si Vichy s’est félicité d’avoir obtenu la libération des anciens combattants de la Grande Guerre, des employés de certains services, des pères et soutiens de famille nombreuse, seuls 220 000 rapatriements sur un total de 540 000 libérations, obtenues principalement par les dispositions de la Convention de Genève, peuvent être attribués à l’action de la mission Scapini.