La mort dans les camps
Trente à quarante mille prisonniers de guerre sont décédés en Allemagne, emportés par la maladie (tuberculose, affections pulmonaires, typhus), l’accident, le suicide, ou encore victimes des bombardements. Chaque camp a son cimetière de prisonniers français.
Le convoi funéraire est suivi par l’homme de confiance, l’aumônier ou le pasteur, et par quelques prisonniers. Un drapeau tricolore recouvre le cercueil, surmonté d’une couronne de branches de sapin tressées et d’un ruban portant la mention « Die deutsche Wehrmacht » (l’armée allemande). Un détachement de soldats allemands rend les hommages et tire en l’air une salve. Une croix en bois, marquée aux couleurs françaises, est plantée sur la tombe, où figurent le nom, l’âge et la date du décès. La plaque d’immatriculation du défunt est rompue, une partie est clouée sur le cercueil, l’autre adressée à la famille. Les autorités allemandes, pour clore le dossier, adressent à la Croix-Rouge internationale un avis de décès mentionnant l’identité du prisonnier et les causes de sa mort.