La résistance s’organise
L’existence d’un noyau actif de résistance dans les camps est avérée dès 1941. L’année 1943 favorise cependant son essor, le contexte amenant les prisonniers à porter un regard plus critique sur l’action de Vichy et sur celle des Allemands. La politique de Pierre Laval, la Relève, la « transformation » des prisonniers en « travailleurs libres », l’obligation faite aux officiers de travailler, poussent un certain nombre à développer une activité de propagande et d’opposition. Faire entrer au camp des tracts de la Résistance ou un poste à galène pour écouter les messages de la BBC, déjouer la censure en publiant un journal clandestin, entretenir l’inertie au travail ou le saboter, fabriquer des faux papiers pour les évasions, aider aux rapatriements, en sont autant de manifestations.