Printemps 1945
Les mois qui précèdent leur libération sont difficiles pour les prisonniers, soumis aux bombardements des Alliés et aux restrictions, privés de tout contact avec leurs familles.
Les prisonniers de guerre sont libérés au rythme de l’avancée des troupes occidentales et soviétiques. Cette libération ne s’effectue pas sans heurts, les prisonniers étant parfois pris en étau entre les Allemands et les Alliés. Certains sont entraînés avec les troupes allemandes dans des marches forcées vers le centre du pays.
Le rapatriement des prisonniers de guerre n’est pas une priorité pour les libérateurs, une période confuse précède le retour en France. Les prisonniers sont regroupés dans des camps de rassemblement. Les premières évacuations ont lieu dès le 15 mai 1945, mais certains ne rentreront en France que courant septembre. La plupart sont acheminés en train, en camion ou en avion. Les formalités de démobilisation ont lieu dans les centres de transit installés à Paris où la masse des arrivants provoque une véritable pagaille. D’anciens prisonniers participent à l’accueil de leurs camarades, qui sont mêlés aux déportés et STO. Les hommes sont déroutés par la froideur de cet accueil de masse, peu conforme à leurs espoirs.