L'arrestation
Après avoir abattu un soldat allemand, Madeleine Riffaud est arrêtée par le chef de la milice de Versailles, qui la conduit rue des Saussaies, le siège parisien de la Gestapo, pour de l'argent. Elle est ensuite transférée à la prison de Fresnes. Elle ne dit rien. Ou plutôt si : elle invente l’histoire d’un crime passionnel. Elle raconte à la Gestapo que son petit ami a été exécuté et qu’elle souhaitait le venger. Elle est torturée pendant trois semaines par les Allemands, mais garde le silence, avant d'être condamnée à mort.
Elle est finalement libérée dans la nuit du 18 au 19 août 1944, dans le cadre d’un échange de prisonniers. Raoul Nordling, consul de Suède, négocie âprement avec le gouverneur de Paris, Von Choltitz. Il parvient à organiser une opération spéciale et, dans la nuit du 18 au 19 août 1944, Madeleine est libérée avec Anne-Marie, agent de l ’Intelligence Service, et Marcel Pimpaud, dit « Dax », combattant des Brigades internationales qui s’était illustré pendant la guerre d’Espagne. Ils sont emmenés tous les trois par un autocar de la Croix-Rouge.
Le Comité parisien de la Libération et le Conseil national de la Résistance donnent l'ordre de l'insurrection. Le 19 août, le chef régional des FFI de la région parisienne, le Colonel Rol-Tanguy, donne alors un ordre de combat à tous les résistants.