Envoyée spéciale
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'Indochine oppose, de 1946 à 1954, l'armée française aux combattants de Viet-minh, organisation issue du Parti communiste luttant pour l'indépendance du Vietnam. Quand s'ouvre à l'été 1946 la conférence de Fontainebleau chargée d'endiguer le conflit, Madeleine fait ses débuts au journal Ce Soir, fondé par Aragon. Par l'intermédiaire d'Andrée Viollis, pionnière du grand reportage, elle rencontre Hô Chi Minh, venu négocier la paix. Il l'invite à se rendre dans son pays une fois devenue une journaliste expérimentée.
Après 8 années d'un conflit d'une très grande violence, la défaite de Diên Biên Phu (1954) pousse la France à entamer des négociations. Aux lendemains des Accords de Genève, le Vietnam est scindé en deux : au nord, la République démocratique du Vietnam d'Hô Chi Minh et au sud la République du Vietnam, soutenue par les Etats-Unis. Madeleine fait partie des journalistes habilités par la commission de contrôle à se rendre à Hanoï. Son séjour de près d'un an s'achève avec le début de la deuxième guerre d'Indochine, dite du Vietnam.
Elle retrouvera ce pays en 1964 après avoir, notamment, couvert la guerre d'Algérie et subi un attentat de l'OAS (organisation d'extrême-droite pour le maintien de l'Algérie française) qui faillit lui coûter la vie.