La lutte armée
Les résistants paient un lourd tribut : arrestations, déportations, exécutions. Les ordres sont clairs : intensifier les actions armées pour que la peur change de camp, pour que les Allemands relâchent leur emprise sur Paris. Ceux-ci ne font pas de quartier, assistés par des services de police français spécifiques : les Brigades Spéciales, qui traquent les « ennemis intérieurs ».
En février 1944, suite au coup de filet sur le groupe Francs-Tireurs et Partisans – Main-d’OEuvre Immigrée de Missak Manouchian, Madeleine voit l’Affiche rouge, dans le métro. Elle renouvelle sa demande auprès de Paul pour rejoindre les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), bras armé de la Résistance : acceptée. Le Conseil National de la Résistance (CNR) calcule son timing et, à l’approche des débarquements alliés, demande à ses combattants de faire des choses spectaculaires, au grand jour. L’idée est de préparer l’insurrection.
Sabotages, explosions de camions allemands… À 19 ans, Madeleine et son groupe multiplient les actions, principalement dans le Quartier latin. À la suite du braquage d’un garage dans le 14e arrondissement, son ami Picpus, 28 ans, est reconnu dans la rue et mortellement blessé par balle. Et puis, la nouvelle du massacre d’Oradour-sur- Glane du 10 juin 1944 par la division SS Das Reich se répand. Les lycéens résistants font une semaine « Vengeance des enfants d’Oradour ».
Le 23 juillet 1944, Madeleine enfourche son vélo, prend un revolver et abat un soldat allemand en uniforme sur le pont de Solférino.