1942. Jean Moulin, délégué du général de Gaulle, travaille sans relâche au rapprochement des trois principaux mouvements de résistance de zone sud (Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud). Fin novembre, leurs dirigeants tiennent un premier Comité de coordination dans la banlieue lyonnaise – une rencontre qui préfigure leur fusion au sein des Mouvements unis de la Résistance en janvier 1943.
Le 27 mai 1943, à Paris, cette unification est entérinée par la création du Conseil national de la Résistance. Sous la présidence de Jean Moulin, les représentants des grands mouvements de la Résistance et de la vie politique d’avant-guerre se rassemblent pour œuvrer à la Libération, préparer l’avenir du pays et, le moment venu, assurer la place de la France au rang des vainqueurs dans un monde bouleversé par le conflit.
La création de cette instance arrive à point nommé pour le général de Gaulle. Il a en effet besoin d’asseoir auprès des Alliés, qui contestent son autorité, la légitimité nationale et républicaine du Comité national français, organe dirigeant de la France Libre qu’il a fondé le 24 septembre 1941.
Les chefs de mouvements de Résistance ont d’abord été hostiles à la participation des syndicats et des anciens partis politiques au CNR, estimant que la mission de celui-ci était la régénération du personnel, des mœurs et des institutions de la République. Jean Moulin est parvenu, non sans difficultés, à infléchir leur position. La création du CNR marque donc le couronnement de son œuvre d’unification.
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