Des gestes de bravoure
En ce mois de juin 1940, les Français sont sommés de faire des choix. Des actes de bravoure, individuelle ou collective, civile ou militaire, surgissent en plein chaos. Préfet d’Eure-et-Loire, Jean Moulin refuse de signer un document établi par les Allemands accusant à tort les troupes sénégalaises de massacres sur des civils. Emprisonné et torturé, il tente de se suicider dans la nuit du 17 au 18 juin.
Ce même 17 juin, depuis Londres, le général de Gaulle sollicite Winston Churchill pour lancer à la radio un appel à continuer le combat. Son texte sera une réponse au discours prononcé par le maréchal Pétain. Replaçant la campagne de France dans une perspective mondiale, de Gaulle assure que « La France n’est pas seule. (…) Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. »
Convaincus qu’une poursuite des combats est possible depuis l’Afrique du Nord, vingt-sept parlementaires quittent Bordeaux le 21 juin à bord du paquebot Massilia. Alors qu'ils font route vers Casablanca, ils apprennent la signature de l'armistice, qui condamne leur entreprise et les piège politiquement.