Des soldats qui oscillent entre humour et ennui
Utiles à l’effort de réarmement français et britannique, les neuf mois qui séparent la déclaration de guerre de l’offensive ne sont pas mis à profit pour préparer les combats. Les hommes, souvent employés à parfaire les fortifications, sont peu entraînés et s’ennuient. Une crise du moral frappe les soldats entre décembre 1939 et mars 1940, sur fond d’un hiver particulièrement rigoureux.
Cette « dépression » est bien identifiée par la hiérarchie militaire qui s’efforce d’y répondre. Le développement du sport, la création de foyers et du théâtre aux armées, une ration alimentaire plus importante que celle des civils relèvent des mesures décidées pour lutter contre l’inactivité et rompre la monotonie du quotidien des combattants.
Dans le même temps, le manque d’efficacité de la France en matière de propagande laisse le champ libre aux services allemands. Ces derniers multiplient les supports destinés à décourager les Français et dénoncer l’amitié franco-britannique. Ils propagent l’illusion d’invincibilité des armées du Reich.