Vers l’armistice
Replié à Bordeaux à partir du 15 juin, le gouvernement se déchire entre les partisans d’une capitulation, permettant de poursuivre la lutte à partir de l’Afrique du Nord, et ceux de l’armistice. À bout de souffle, Paul Reynaud démissionne le 16 juin au bénéfice du maréchal Pétain. Ce dernier annonce aussitôt que la France doit « cesser le combat », formule qui s’avère désastreuse militairement alors même que les combats continuent. L’armée allemande n’étant pas en mesure de mener une offensive prolongée, Hitler se saisit de l’offre du Maréchal.
Les négociations s’engagent sur les lieux mêmes de la signature de novembre 1918. Un premier armistice est signé le 22 juin à Rethondes, suivi d’un second avec l’Italie, le 24. Le 25 juin, à 0 h 35, les combats prennent fin sur le territoire métropolitain. Aux lendemains de l’armistice, la France cesse d’être une grande puissance en Europe : le territoire est morcelé en plusieurs zones aux statuts juridiques distincts, près de 2 millions de soldats sont faits prisonniers, la IIIe République vit ses dernières heures.