Une stratégie défensive
Le 1er septembre 1939 au matin, la Wehrmacht envahit la Pologne. Fidèle à ses alliances, la France décrète la mobilisation générale et déclare deux jours plus tard la guerre à l’Allemagne. Débutent alors neuf mois d’une « drôle de guerre », selon l’expression du romancier Roland Dorgelès, qui s’achève avec l’offensive allemande du 10 mai 1940, puis la défaite cinglante de la France.
Les choix opérés durant l’entre-deux-guerres expliquent en partie cette défaite. Misant en premier lieu sur la défensive, les autorités françaises et britanniques s’étaient engagées sur le front diplomatique, ne réagissant ni au rétablissement du service militaire opéré par le Reich en 1935, ni à la remilitarisation de la Rhénanie l’année suivante.
Coupée de l’Italie à partir de 1936, la France ne parvient pas non plus à conserver son alliance de revers avec l’Union soviétique, qui choisit en août 1939 de traiter avec Hitler. La signature du pacte germano-soviétique, puis l’invasion de la Pologne par l’Armée rouge conduisent, le 26 septembre 1939, à l’interdiction du parti communiste français. Face au nouveau conflit qui s’annonce, l’Union sacrée de 1914 ne se répétera pas.