Madeleine Riffaud, Résistante

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Une enfance en zone rouge

Madeleine Riffaud naît en 1924 dans la Somme. Elle grandit à Folies, petit village au sud-est d’Amiens, avec ses grands-parents et ses parents, instituteurs, dans le logement de fonction tout
neuf qui jouxte la petite école. Madeleine passe son temps libre à écrire des poèmes ou dévorer tous les livres qui lui tombent sous la main, perchée dans un arbre avec son chat ou parmi les rosiers incroyables de son grand-père.

Partout, dans la Somme, des cimetières militaires, les « grands cimetières sous la lune ». Pendant la Première Guerre mondiale, le village de Folies et ses alentours se sont retrouvés pris au coeur des combats. À l’issue du conflit, la région est classée « zone rouge » en raison des milliers de cadavres et des millions de munitions non explosées ensevelies, partout. Le danger est réel et, aujourd’hui encore, le risque d’accident existe…

Pour les vacances d’été, la famille Riffaud va rendre visite à la famille paysanne, du côté d’Oradour-sur-Glane. 1936, c’est aussi la terrible guerre d’Espagne, dont parle beaucoup le papa : Jean Émile
Riffaud a fait la Somme, a fait Verdun, a été blessé trois fois, est resté infirme de la jambe gauche. Comme beaucoup, il hait la guerre, il ne veut plus jamais ça. La « Der des Ders » ne doit pas faire mentir son surnom. Mais en Allemagne, Hitler est arrivé au pouvoir. En France, certains affirmaient : « Plutôt Hitler que le Front populaire »…