Le visage clandestin
« Très vite, pour survivre, les Français doivent apprendre à exister avec deux images d’eux-mêmes : un visage à montrer pour paraître et durer, un visage à cacher pour préserver une manière d’être et pour agir », écrit l’historien Pierre Laborie. Ce qui relève du sentiment pour la plupart s’impose aux résistants comme une ligne de conduite indispensable à leur survie. Le basculement parfois nécessaire dans une clandestinité totale relève d’une gageure dans un pays où tout acte d’achat est conditionné à la présentation de cartes. Le musée conserve de très nombreux fonds permettant de retracer l’activité et la nécessaire ingéniosité des faussaires résistants. Indispensables pour déjouer les contrôles des services de répression français et allemands, la fabrique de faux papiers est un rouage essentiel au fonctionnement des mouvements et réseaux de résistance.

Carte d’identité de Roger Pestourie au nom de Guy Maury

Personalkarte du prisonnier de guerre Jean Debal, matricule 57 191

Tampons, imprimés vierges et portrait photographique de Marguerite Grivel

Fausses cartes d’identité et de ravitaillement de Claire et Daniel Mayer

Plaques de zinc photographiques utilisées pour le n°40 de Libération, 1er décembre 1943

Journal Libération

Carte d’identité de Denise Goldstein

Avis de recherche, juillet 1941

Carte de volontaire de la défense passive et étoile jaune d’Isidore Bollack

Pièces d’identité et faux papiers de Daniel Cordier

Plaque matricule et d’identité, veste de déporté de Gottlieb Fuchs
