Le visage de l’icône
Figures allégoriques de la Liberté ou du sacrifice consenti, les visages de Marianne et de Prométhée sont utilisés par les artistes résistants pour définir la lutte clandestine. Dans le même temps, la diffusion des visages bien réels des jeunes martyrs communistes les pare dès 1941 d’un statut héroïque, quand la circulation des photographies du chef de la France libre rend possible l’incarnation d’un espoir. À la Libération, la quête d’une figure symbolique répond à une nouvelle exigence : prévenir l’oubli, en distinguant des personnalités jugées exemplaires. La mémoire devient un enjeu et l’objet d’un récit dont nos collections se font l’écho. « Si symboles il devait y avoir, ils devaient être incarnés par des individualités qui avaient eu une destinée, d’un même mouvement extraordinaire et capable de réunir les facettes multiples de la lutte clandestine », écrit l’historien Laurent Douzou.
Voici les objets de nos collections présentés :

33 sonnets écrits au secret ; Prométhée enchaîné

Vivre libre ou mourir

Le chant des partisans par Jean Couty

Des libérateurs ? La libération par l’armée du crime !

Emmanuel d’Astier de la Vigerie par Charles Machet

Photographies du général de Gaulle

Libération, numéro 12, 18 mai 1942

Portrait du général de Gaulle par Lucien le Guern

Buste de Jean Moulin par Juliette Ammar

L’arrestation de Jean Moulin par Reinhard Kleist

Libération, affiche illustrée par Pierre Grach
