La vision de ce très jeune visage, encadré par le tampon du préfet de police de Hambourg à l’effigie de l’aigle impérial du 3e Reich, interpelle.
Jardinier sur un site de construction en machines agricoles et industrielles à Marcenay (Côte d’Or), Daniel Chaudouet (1924-2020) est raflé à la sortie de son usine le 9 octobre 1942. À tout juste 18 ans, il partage le sort des ouvriers spécialisés du site, requis au titre du travail forcé conformément à la loi du 4 septembre 1942.
Les besoins pressants de main d’œuvre en Allemagne sont au cœur des tractations entre le Reich et le gouvernement de Vichy. À la conscription obligatoire des ouvriers spécialisés, viendra s’ajouter en février 1943 le Service du travail obligatoire, pour tous les jeunes Français nés entre 1920 et 1922.
Affecté à une usine d’aviation, Daniel Chaudouet ne rentrera en France qu’en juin 1945.
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Daniel Chaudouet (1924-2020)