Les chantiers de la jeunesse
Les Chantiers de la Jeunesse française naissent officiellement le 31 juillet 1940 et deviennent une institution d’Etat par la loi du 18 janvier 1941. Chaque citoyen français âgé de 20 ans résidant en zone non occupée a l’obligation d’effectuer un stage de 8 mois dans les Chantiers. La structure est placée sous la tutelle du général Joseph de la Porte du Theil. Pyramidale, elle s’organise en cinq provinces (Alpes-Jura, Auvergne, Pyrénées-Gascogne, Languedoc et Provence) avec à leur tête un commissaire régional.
Si les Chantiers s’apparentent au service national et s’inspirent d’organisations éducatives, ils restent avant tout une véritable entreprise d’encadrement idéologique. Prônant le culte du Maréchal, excluant les jeunes juifs à compter de juillet 1942, ils entendent participer au relèvement moral mais aussi matériel du pays. De fait, pour beaucoup des 400 000 jeunes qui effectueront ce stage entre 1940 et 1944, la vie aux Chantiers, peu confortable, est synonyme de travaux éreintants.