Les mouvements de jeunesse
Comme pour tout régime autoritaire, le gouvernement de Vichy fait de la jeunesse un enjeu politique.
« C’est dans la jeunesse que nous avons mis tous nos espoirs », lance le maréchal Pétain (84 ans) qui entend agir sur la formation morale, civique et professionnelle des jeunes pour mieux contribuer à la régénération et au redressement de la France. Dès l’été 1940 sont créés, au sein du ministère de la Jeunesse et de la Famille, un secrétariat général à la Jeunesse, ainsi qu’un commissariat général à l’Éducation physique et aux Sports. Jeunesse et sport, garants d’une population saine et robuste, piliers d’une France nouvelle, apparaissent donc clairement comme une priorité du régime de Vichy.
La multiplication des mouvements de jeunesse à la gloire du Maréchal, au premier rang desquels figurent les Compagnons de France, témoigne d’une volonté d’endoctrinement et d’embrigadement des jeunes. Le Serment de l’athlète imposé avant toute manifestation sportive à partir de 1941 en rend compte à son tour.