Le sauvetage du camp de Vénissieux
Le 26 août 1942 au matin, dans le cadre de la collaboration policière, 1 016 Juifs étrangers de la région Rhône-Alpes sont raflés puis conduits dans un camp militaire désaffecté à Vénissieux, près de Lyon. Autorisés à entrer dans le camp, Gilbert Lesage, chef du Service social des étrangers à Vichy, le père Chaillet et l’abbé Glasberg de l’Amitié chrétienne, Claude Gutmann des Éclaireurs israélites de France (EIF) et une équipe de l’Œuvre de secours aux enfants entreprennent alors un vaste plan de sauvetage. Elle subtilise le télégramme enjoignant de livrer les enfants avec les adultes, s’appuie sur une circulaire exemptant les enfants non accompagnés, convainc enfin les familles de signer des délégations de paternité en faveur de l’Amitié chrétienne. Le 29 août, trois autocars amènent les 108 enfants sauvés dans un ancien couvent lyonnais occupé par les EIF, avant leur dispersion.