Originaire de Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône), Jean Latreille gagne en juillet 1942 le chantier de la jeunesse d’Artemare (Ain). Un temps pressenti pour l’école des cadres, il ne sera finalement jugé pas assez robuste pour l’intégrer. Les lettres qu’il adresse à sa famille décrivent un quotidien relativement paisible, entaché par des conditions matérielles difficiles. « Je ne suis pas mal aux Chantiers, rien ne pèse vraiment. Mais ici, il faut prendre la vie avec le plus de courage possible, autrement elle est intenable, car les seuls plaisirs sont procurés par l’effort joyeusement accompli », écrit-il en août 1942. Les mois passant, il écrira à ses proches depuis l’infirmerie où il séjourne blessé : « Je suis bien près de croire que les chantiers sont une période à passer aussi stupide qu’inutile. »
N° inventaire :
Ar. 2079
Exposition :
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Génération quarante - Les jeunes et la guerre