La guerre d’Algérie, contexte
La guerre d’Algérie a commencé le 1er novembre 1954 pour s’achever le 18 mars 1962 avec les accords d’Évian. On compte environ 50 000 morts français, dix fois plus chez les Algériens.
Le Front de libération nationale (FLN), né en octobre 1954, préconise l’insurrection immédiate. Depuis longtemps, dans les campagnes et les villes, la révolte gronde. Les inégalités sont présentes partout entre les neuf millions de musulmans et le million d’Européens.
Le 1er novembre 1954, plusieurs symboles de la République sont attaqués, soixante-dix attentats sont commis par le FLN. La guerre a débuté.
Le 2 janvier 1956, ont lieu des élections législatives en métropole. Guy Mollet devient président du Conseil le 2 février. Le 16 mars, sont votés les pouvoirs spéciaux : en Algérie, le gouvernement est habilité à prendre toutes les mesures qu’il jugera nécessaires pour le maintien de l’ordre. Le 30 septembre débute la « bataille d’Alger ». Les pleins pouvoirs de la police dans la zone d’Alger sont confiés le 7 janvier 1957 au général Massu, chargé de réduire la rébellion par tous les moyens.
Les exactions et combats sanglants se multiplient, malgré les tentatives de conciliation. L’Organisation armée secrète (OAS), mouvement clandestin créé en février 1961, fait tout pour que les négociations entre le gouvernement français et le FLN échouent.
En France, l’opinion publique est divisée sur les événements qui émaillent le conflit en Algérie : les attentats, l’insurrection, les rumeurs puis les preuves de torture, l’envoi des appelés du contingent… Les Français sont divisés entre les partisans de l’Algérie française – ce faisant ils pensent que les choix de l’État et la raison d’État doivent primer – et ceux qui sont contre la guerre, contre la colonisation, et de manière générale pour les droits de l’Homme. Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet appartiennent à cette seconde catégorie.