Une enfance orpheline
Orphelin de père et de mère à l’âge de huit ans, Jean-Pierre Vernant vit avec son frère Jacques chez les Heilbronn, ses grands-parents maternels. Il entre au Lycée Carnot à Paris dès l’âge de 5 ans en classe de onzième, appelée alors « classe enfantine », et y reste jusqu’au baccalauréat.
Il obtient ses deux bacs au Lycée Carnot, puis entre au Lycée Louis-le-Grand, en hypokhâgne.
Pierre Vidal-Naquet naît dans un milieu aisé. Il règne dans la famille une atmosphère studieuse. L’enfant fréquente le théâtre et découvre la littérature classique. Il suit sa scolarité au Cours Hattemer à Paris. Ses parents l’élèvent dans les valeurs républicaines et patriotiques.
À la déclaration de guerre, la famille – excepté Lucien toujours aux armées – séjourne à Beg Meil en Bretagne, qu’elle quitte au moment de l’armistice pour se réfugier à Marseille, dans la villa des grands-parents maternels. En octobre 1940, Pierre entre en sixième, au Lycée Périer à Marseille. C’est en 1942 que Lucien fait connaître à Pierre l’affaire Dreyfus, qui désormais fera l’objet d’une passion dévorante qui ne le quittera plus. C’est également à cette époque qu’il découvre le grec.
En mai 1944, ses parents sont arrêtés à Marseille. Il a 14 ans quand ils sont assassinés à Auschwitz-Birkenau. Pierre, ses frères François et Claude, sa sœur Aline survivent, aidés et cachés par des proches ou des professeurs.