Le colonel Berthier
Jean-Pierre Vernant fait venir à Toulouse ses amis parisiens issus des milieux communistes et en qui il a pleinement confiance, ceux de sa « fratrie » avec lesquels il a milité au Quartier latin dans les années trente : Victor Leduc, Jean Miailhe, etc.
En février 1942, à Toulouse, Raymond Aubrac et son épouse Lucie qu’il a bien connue au Quartier latin, proposent à Vernant de devenir chef départemental de la Haute-Garonne au sein de Libération-Sud.
Quand est créée l’Armée secrète, il en devient le chef départemental fin 1942. Il développe les corps francs, organise les sabotages, attaque des dépôts d’essence ou des trains de munitions, forme les résistants à l’usage des armes ou à l’emploi des explosifs.
Au printemps 1944, il prépare, en liaison avec son supérieur Serge Ravanel, la libération de Toulouse. Il fait le choix de concentrer les armes dans les maquis quand, en ville, les sabotages nécessitant moins d’armes, peuvent être plus efficaces. Ravanel nomme Vernant chef d’état-major insurrectionnel pour la région.
Le 19 août, le colonel Berthier (Vernant) entre à Toulouse à la tête de ses hommes. Le soir, la ville est en grande partie libérée.
Le 20 septembre 1944, Serge Ravanel est gravement blessé dans un accident. Il propose que le colonel Vernant-Berthier soit nommé chef FFI pour l’ensemble de la région R4.