Le repli vers la Seine
Le 21 août 1944, le Generalfeldmarschall Walther Model reçoit l’ordre de Hitler de se replier sur la Seine afin de réorganiser les unités allemandes rescapées de la poche de Chambois. Depuis des mois, tous les ponts sur la Seine ont été détruits par l’aviation alliée. Les Allemands sont donc contraints d’établir plus de soixante passages utilisant des bacs, des péniches et, la plupart du temps, des radeaux de fortune.
Sur la rive gauche de la Seine, à Rouen, des milliers d’hommes au bord de l’épuisement et des centaines de véhicules s’entassent, attendant d’être convoyés de l’autre côté du fleuve. Profitant de cette aubaine, le haut commandement allié décide d’effectuer plusieurs bombardements aériens au-dessus des quais de Rouen afin d’anéantir, de façon définitive, la 7e Armée allemande. Les 25, 26 et 27 août, alors même que Paris est libéré, l’enfer se déchaîne sur la rive gauche.
Trois jours plus tard, la 3e division d’infanterie canadienne entre dans « la ville aux cent clochers » dont il ne reste que des ruines. Il en est de même pour la ville du Havre, libérée le 12 septembre 1944, au prix de très lourdes pertes côté civile (2 360 morts).