C'est le débarquement !

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Le Mur de l'Atlantique

Le 17 juin 1940, tandis que l’armée française capitule, les toutes premières unités allemandes investissent le territoire normand. Débute alors une occupation longue, contraignante et restrictive, matérialisée par l’implantation progressive de troupes le long de la zone côtière.

Après l’abandon du projet d’invasion de l’Angleterre par la Wehrmacht en septembre 1941, Adolph Hitler se résigne à adopter une nouvelle stratégie défensive : la construction d’un mur occidental, afin de dissuader l’ennemi de tenter un débarquement et lui permettre de libérer des troupes requises de toute urgence sur le front de l’Est. De la côte espagnole à la Norvège, un gigantesque chantier est pris en charge par l’Organisation Todt, qui supervisait plus d’un million et demi d’ouvriers  (volontaires, requis, prisonniers) à travers toute l’Europe.

Ce mur de l’Atlantique, tel que le désigne la propagande allemande, est en réalité un « collier de perles », alignant une succession de points fortifiés de valeur inégale. Dès 1942, le plan du mur en construction est saisi par un résistant du réseau « Confrérie Notre-Dame ». Consolidé par Rommel à partir de novembre 1943, le mur est scruté par la Résistance intérieure qui livre à Londres, jusqu’au jour J, des renseignements précis sur les fortifications et l’activité des troupes allemandes.

Les unités stationnant dans ces points d’appui sont de valeur combattante généralement médiocre. Si Hitler est convaincu d’un débarquement sur les plages du Pas-de-Calais, parmi les hommes qui reçoivent la charge de défendre la côte, nul ne sait où, ni quand, l’invasion alliée aura lieu.