Éditée par le bureau de la propagande allemande en France, l’affiche est diffusée au lendemain du spectaculaire procès des vingt-trois membres du groupe Manouchian, militants francs-tireurs de la main d’œuvre immigrée.
Conçue pour faire peur et discréditer la Résistance auprès de la population, cette opération de propagande à grande échelle ne produit pas l’effet escompté. Peu après leur exécution au Mont-Valérien en février 1944, le peintre Enrico Pontremoli réalise un macaron à l’effigie d’Hitler, destiné à être collé à l’emplacement des dix portraits présents sur l’affiche.
En mars, le journal Les lettres françaises rapporte que « sur l’une des affiches, la nuit, quelqu’un a écrit au charbon en lettres capitales « MARTYRS », anecdote reprise par Aragon en 1955 dans son poème Strophes pour se souvenir mis en musique par Léo Ferré. L’affiche est, depuis, le symbole de l’engagement des étrangers dans la Résistance.
Informations techniques
Affiche, lithographie sur papier vélin