La réaction de Vichy
Dans un premier temps, l’occupant et les autorités de Vichy sont indifférents au phénomène. Cependant dès fin 1941, une campagne de presse anti-zazou se fait jour, assimilant la culture zazou à une culture « judéonègre ». Les journalistes de « La Gerbe », de « Au pilori », de « Je suis partout » ou de « Jeunesse » les qualifient de planqués, les accusent d’être impliqués dans le marché noir et d’être anglophiles, gaullistes, voire résistants. Outre les nombreux articles qui leur sont consacrés, les zazous font l’objet de caricatures et plusieurs chansons les ridiculisent. La chanson de référence « Ils sont zazous » est ironique et même très critique à leur égard.
À partir de 1942, le gouvernement de Vichy et les autorités allemandes incitent les jeunes engagés dans la Jeunesse populaire française (JPF) à des « zazouades », véritables expéditions punitives à l’encontre des zazous. Ces derniers sont molestés et rasés, ils sont envoyés pour travailler à la campagne ou dans les chantiers de jeunesse. Pour protester contre cette « zazouphobie », certains n’hésitent pas à porter une étoile jaune marquée « swing ».