La Radiodiffusion nationale, instrument politique de Vichy
Le maréchal Pétain, chef du nouvel État français est personnellement convaincu de l’importance de la radio. Elle doit conforter sa légitimité auprès de l’opinion, réfuter les attaques de la radio « gaulliste », mais aussi rivaliser face au succès de RadioParis. Aussi, dès l’été 1940, le gouvernement installe un studio radiophonique au casino de Vichy. Il réorganise la radiodiffusion en zone non occupée et l’utilise comme instrument de sa propagande.
Outil de propagande du régime, la Radiodiffusion nationale véhicule les valeurs de la Révolution nationale, à travers une série d’émissions consacrées principalement à la famille, au travail et à l’effort imposé par les circonstances. Le programme, très éclectique, associe la chanson à des séquences évoquant les gloires du passé et la vie des provinces. À partir de 1942, la dimension politique de la Radiodiffusion nationale s’affirme plus nettement. Elle encourage le départ des travailleurs en Allemagne, justifie les rafles et la déportation avec l’émission « La question juive » et accentue son emprise sur les jeunes par le biais de « Radio Jeunesse ».