Jean Billon

Jean Billon et son jumeau, Pierre-Marcel, naissent le 15 avril 1913 dans le 6e arrondissement de Lyon. Il est le troisième enfant d’Alphonse Billon, gérant d’immeubles comme son père, et de Marguerite Achard. Après avoir effectué des études de droit, Jean Billon étudie à l’École des Beaux-Arts de Lyon entre 1932 et 1935. En 1939, il est mobilisé avec son frère jumeau et intègre le 140e régiment d’infanterie alpine en tant que sous-officier. Le 23 mai 1940, Jean Billon est fait prisonnier par les Allemands dans la Somme, à Saint-Christ-Briost. Il est ensuite interné à Sagan, au Stalag VIII C sous le matricule 21760. 
En détention, Jean Billon réalise de nombreux portraits et caricatures de ses camarades détenus. En 1942, il est rapatrié de Sagan par train sanitaire et arrive à Lyon le 1er septembre. Ce rapatriement sanitaire est peut-être lié aux accords contractés dans le cadre de la Relève entre Pétain et les autorités allemandes. Après son retour à Lyon, Jean Billon épouse, le 3 octobre 1942, Pierrette Viviane Guithard Jouve, fille adoptive de Louis André Jouve qui est chimiste à Lyon. 
Afin d’afficher son soutien aux prisonniers et à des fins de propagande, le régime de Vichy favorise la diffusion des œuvres réalisées en captivité. Jean Billon organise ainsi, entre 1943 et 1944, des expositions à Lyon, Vichy et Paris. 
À la fin de la guerre, il décide de s’installer à Paris avec son épouse qui tient une librairie boulevard Saint-Germain. Issu d’une famille aisée, Jean Billon n’exerce aucune profession et passe ses journées à exercer son art. Il s’occupe, en qualité de décorateur, de l’aménagement de la librairie de son épouse. Grand amateur du peintre et dessinateur Georges Seurat (1859-1891), Jean Billon exprime pleinement son talent dans la réalisation de portraits qui constituent seulement une partie de ses créations. Au sein de son atelier parisien, il teste différentes techniques et crée des motifs qu’il fait reproduire à Aubusson.
Jean Billon et son épouse passent tous leurs étés au château de Tanay qu’ils obtiennent en héritage de la famille Jouve. Très proche de son neveu Régis, Jean Billon lui lègue l’ensemble de ses productions. Il décède le 5 août 1995 dans le 12e arrondissement de Paris et est inhumé à Anse auprès de son épouse.