Arthur Goldschmidt date le portrait et le souligne d’une formule amicale qui traduit les liens particuliers qui l’unissent à ses codétenus. Né à Berlin en 1873, conseiller à la cour d’appel de la ville de Hambourg, Arthur Goldschmidt est mis à la retraite d’office en 1933, considéré juif par les autorités nazies en 1935, puis déporté à Theresienstadt en juillet 1942. Son fils le décrit comme le meilleur Allemand qu’on puisse imaginer. Désigné juif, il n’en demeure pas moins protestant et devient, à Theresienstadt, le pasteur de la communauté évangélique du camp. Il décède chez lui à Reinbek le 9 février 1947, sans avoir revu ses enfants dont il était séparé depuis 1938.
En 2011, l’écrivain Georges-Arthur Goldschmidt fait don au CHRD des dessins réalisés par son père au ghetto de Theresienstadt entre 1942 et 1945. Aux côtés des milliers d’œuvres, officielles ou clandestines, de Theresienstadt qui sont parvenues jusqu’à nous, les dessins d’Arthur Goldschmidt occupent une place toute particulière. Cet ensemble exceptionnel se compose d’un carnet de croquis et de soixante-neuf dessins à la pierre noire ou au graphite. Pour moitié composés de portraits de déportés, d’une facture et d’une intensité remarquables, ils constituent un document et un témoignage irremplaçables sur ces femmes et ces hommes condamnés à l’extermination.
Informations techniques
Crayon graphite et pierre noire
Date, signature et inscription : « Theresienstadt. 25.X.42 / Dr. A. Goldschmidt / Zur freundlicher [Amicalement] (?) »
Arthur Goldschmidt (1873-1947)