Traits résistants.

Scènes de la Résistance imaginées par les jeunes de l’Empire, exposition en 9 planches

La genèse de Coq Hardi, une histoire de maquis


La naissance de Coq Hardi à Clermont-Ferrand, le 20 novembre 1944, est intimement liée à une histoire de maquis.

Durant l’été 1944, Jacques Dumas (dit Marijac) est l’auteur du journal clandestin Le Corbeau déchaîné, réalisé pour soutenir le moral des troupes du maquis de Saint-Hérent en Auvergne. La célèbre série humoristique de Coq Hardi, « Les trois mousquetaires du maquis », reprend des personnages déjà présents dans Le Corbeau déchaîné, inspirés des maquisards que Marijac a côtoyés.

La contribution de Marijac à la Résistance permet à cet illustrateur et scénariste plein d’ambition d’être soutenu par le Mouvement de libération nationale (MLN) et d’obtenir, malgré les restrictions de papier, les autorisations nécessaires à la parution de Coq Hardi. Le périodique s’interrompt pourtant en février 1945, quand se met en place la centralisation des demandes d’autorisation. Il reparaît en avril 1946, soutenu par un Compagnon de la Libération, Dominique Ponchardier.

Marijac s’inspire du grand résistant pour créer le Colonel X en 1947, livrant ainsi « L’épopée de la Résistance Française dans un même scénario » et offrant, aux côtés des mousquetaires, une vision de la Résistance beaucoup plus réaliste.