De Fifi gars du maquis au Grêlé 7/13
Pendant toute l’Occupation, le passage à la lutte armée a fait l’objet de très vifs débats au sein de la Résistance. Philippe Viannay, dans le journal clandestin Défense de la France, écrit en février 1944 que « tuer est un devoir ». Ce devoir, les résistants vont s’y résoudre, encouragés pendant la période insurrectionnelle par la presse clandestine et les tracts des organisations de résistance.
La violence est omniprésente à la Libération quand se pose la question du « châtiment des bourreaux » et qu’est dévoilée l’ampleur des atrocités commises pendant la guerre. Dans ce climat où l’Allemand incarne le mal absolu, sort le 1er juin 1945 l’illustré Vaillant. Issu d’un journal clandestin qui développait largement les thèmes de la lutte armée, Vaillant propose des récits de guérillas dont l’un des héros les plus emblématiques est « Fifi gars du maquis ».
Contrarié par la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse mais toujours présent dans les pockets, le thème de la violence connaît avec « Le Grêlé 7/13 » un nouvel essor jusque dans les années quatre-vingt. Depuis une vingtaine d’années, le traitement de la violence dans la bande dessinée se fait enfin l’écho des débats ayant eu cours pendant l’Occupation au sein de la Résistance.