La Libération de Lyon

Le 3 septembre 1944, Lyon est libérée de l’occupation allemande après un été meurtrier marqué par de nombreux massacres dans l’agglomération. 

 

L’espoir
L’annonce du débarquement allié en Normandie, le 6 juin, a suscité un élan d’espoir dans la population mais c’est le débarquement, opéré le 15 août sur les côtes de Provence, qui va accélérer le processus de libération de la France.


Un été meurtrier
L’été 1944 est particulièrement meurtrier pour Lyon et ses habitants. Alors que le bombardement américain du 26 mai qui visait des installations ferroviaires a partiellement manqué sa cible et provoqué la mort de plus de 700 civils, la répression de la Résistance s’accentue car l’occupant doit à tout prix garantir la sécurité de ses troupes. De nombreuses arrestations ont lieu ainsi que des exécutions sommaires de prisonniers extraits de la prison de Montluc. Un paroxysme de violence est atteint le 20 août lorsque 120 personnes sont fusillées à Saint-Genis-Laval. La population juive est quant à elle traquée jusque dans les derniers jours précédant la libération.

Les faits
La violence de l’été explique que les chefs de la Résistance aient fait le choix d’épargner au maximum la population civile en refusant d’engager des combats avant l’arrivée des Alliés.
L’avancée rapide de ces derniers dans la vallée du Rhône provoque dès le 1er septembre le début du départ des troupes allemandes de Lyon. Pour sécuriser leur retraite, le 2 septembre, ils font sauter pratiquement tous les ponts, la ville désormais coupée en deux. Le 3 septembre au matin, la 1ère Division de la France Libre (1ère DFL) commandée par le général Diego Brosset entre dans Lyon, immédiatement suivie par les troupes américaines. De leur côté, les FFI issus des différents maquis de la région convergent vers Lyon. La foule se rassemble dans les rues pour acclamer les libérateurs mais le danger n’est pas encore écarté : des coups de feu sporadiques ont lieu dans un climat de confusion. Touché par des tirs, le dôme de l’Hôtel-Dieu s’embrase.

La guerre est loin d’être terminée
La guerre ne prendra fin que le 8 mai 1945 en Europe et le 2 septembre dans le Pacifique. De nombreuses familles demeurent sans nouvelles de leurs proches prisonniers de guerre, déportés pour faits de résistances ou parce qu’ils étaient Juifs. Les plus chanceux rentreront progressivement à partir du printemps 1945. Et il faudra encore de longs mois de conflit pour triompher de l’Allemagne nazie.
 

 

Pour aller plus loin, consultez la BIBLIOGRAPHIE

Informations techniques

Article

Date : 3 septembre 1944
Exposition :
Vous retrouverez cet objet dans l’exposition : Lyon, libérée !