Arrêté le 28 octobre 1943 par la police allemande sur dénonciation, Roger Lévy, de confession juive, est enfermé à Montluc avant d’être transféré à Drancy puis déporté à Auschwitz.
Des documents, parmi lesquels une dernière lettre écrite à sa femme depuis Drancy dans laquelle il exprime son angoisse, permettent de retracer ce destin tragique.
Datée de novembre 1943, la lettre, par chance acheminée puis précieusement conservée, dévoile la terrible conviction de son auteur, sans illusion sur le sort qui l’attend : « Je pense que tu recevras cette lettre, peut-être la dernière (…) maintenant, c’est fini, nous sommes jeudi et samedi on nous déporte en Allemagne (…) tu as ici des enfants et des vieux de 75 ans, ce n’est pas pour les faire travailler !!! (…) tu ne pourras plus recevoir de mes nouvelles, car ceux qui sont partis d’ici n’en ont jamais donné ».
La dernière lettre de Roger Lévy donne rétrospectivement du sens à chaque élément du fonds, lequel éclaire de façon significative le sort réservé aux Juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.
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