Correspondance entre un prisonnier de guerre et sa femme

Sur les 1 800 000 soldats français capturés à l’issue de la défaite de 1940, plus de 1 600 000 sont emmenés en Allemagne pour y travailler. La correspondance entre Henri Mohler, prisonnier de guerre au stalag III B, et sa femme en témoigne : le temps de la détention est long et éprouvant, à la fois pour les hommes et pour leurs proches qui attendent leur retour.

 

Des échanges rigoureusement encadrés :

Les lettres et les colis représentent quasiment le seul lien que les prisonniers de guerre peuvent entretenir avec leur foyer. Dès juillet 1940, un règlement du service postal encadre ces échanges. Les prisonniers envoient leur courrier uniquement sur des formulaires types qui leur sont distribués à raison de deux cartes de sept lignes et de deux lettres de vingt-six lignes par mois. Cartes et lettres comportent des formulaires-réponse détachables et réglementaires qui permettent à leurs familles de leur répondre. Le texte doit être rédigé au crayon, pour faciliter le travail de la censure allemande. L’acheminement du courrier prend généralement trois semaines.

Par ailleurs, les prisonniers peuvent recevoir deux colis de cinq kilos chaque mois. C’est en priorité de la nourriture et des vêtements que leurs proches leur envoient, souvent au prix de privations, puisque eux-mêmes sont confrontés à des pénuries et restrictions de toutes sortes.

Informations techniques

14 cartes et lettres datées entre le 4 juillet 1941 et le 28 mars 1942.

Personne : 

Henri Mohler

N° inventaire : Ar. 887
Fonds : Neji Bekhouche
Exposition :
Vous retrouverez cet objet dans l’exposition : Exposition de référence : Lyon dans la guerre, 39-45