Les événements de Chartres
Lorsque le 16 juin les premiers convois de la Wehrmacht pénètrent dans Chartres, Jean Moulin, contrairement à beaucoup d’autres fonctionnaires, n’a pas quitté sa préfecture.
Entouré d’une poignée de volontaires, il fait preuve d’un remarquable sens de l’initiative, portant secours aux blessés et organisant le ravitaillement des réfugiés dans une ville privée de ses fonctions essentielles.
Très vite, des soldats l’emmènent et exigent de lui la signature d’un texte accusant à tort les troupes coloniales de l’armée française de s’être livrées à des exactions sur la population. Roué de coups pour avoir refusé mais craignant de finir par céder sous la torture, Jean Moulin tente alors de se trancher la gorge.
Ce geste est celui d’un homme d’honneur qui refuse d’agir contre ses valeurs.