Scènes de la Résistance imagées par les jeunes de l’Empire
Réalisées à Alger et Oran en 1944 par les enfants des établissements scolaires, ces planches de dessins composent une exposition initiée par le journal Combat (fondé par René Capitant, professeur à l’université de droit d’Alger), pour saluer le quatrième anniversaire de l’appel du 18 juin.
Réplique pour l’Afrique du Nord du journal clandestin de métropole, Combat est autorisé à paraître librement fin janvier 1943. Au printemps, devenu l’organe « du mouvement de libération française », il joue un rôle de premier ordre dans le basculement de l’opinion en faveur du général de Gaulle. En 1944, il tire à plus de 50 000 exemplaires.
En Afrique du Nord et notamment en Algérie, où la Révolution nationale a été appliquée avec rigueur puis la situation embrouillée sur le plan politique après le débarquement du 8 novembre 1942, la commémoration du 18 juin 1940 revêt un caractère primordial. Elle permet de rappeler la légitimité du général de Gaulle et gagner à sa cause les Européens, les musulmans d’Algérie se tenant quelque peu à l’écart.
La date est significative puisque, quelques jours auparavant, le Comité français de libération nationale a été transformé en Gouvernement provisoire de la République française, consacrant l’autorité de De Gaulle qui fait son retour sur le sol métropolitain le 14 juin, à Bayeux.
Réalisées à Alger et Oran en 1944 par les enfants des établissements scolaires, ces planches de dessins composent une exposition initiée par le journal Combat (fondé par René Capitant, professeur à l’université de droit d’Alger), pour saluer le quatrième anniversaire de l’appel du 18 juin.