Roger Chekroun naît en 1930 à Saint-Fons (Rhône) où ses parents, Juifs d’Algérie, sont établis depuis 1926. Il est le cadet de huit enfants. Il obtient son diplôme d’études primaires préparatoires en 1941, mais doit arrêter ses études en 1943 en raison du numerus clausus mis en place par le gouvernement de Vichy pour limiter l’accès des Juifs aux études supérieures. Il entre alors en apprentissage dans le domaine de la métallurgie.
En 1944, devant le danger que représentent rafles, Roger Chekroun est placé dans une famille d’agriculteurs à Morestel (Isère), d’où il s’enfuit pour retrouver les siens en août. Il apprend alors l’assassinat de son père, sans doute victime d’un agent de la Gestapo, le 25 juillet 1944. Réfugié chez un de ses frères à Lyon, il échappe de peu à l’arrestation dans un tramway.
À la Libération, la famille réintègre sa maison de Saint-Fons. Roger Chekroun termine son apprentissage en 1946 et séjournera un an en Israël entre 1948 et 1949.
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Roger Chekroun
