Roger Chekroun naît en 1930 à Saint-Fons où ses parents, Juifs d’Algérie, sont établis depuis 1926. Il est le cadet de huit enfants.
Il obtient un diplôme d’études primaires préparatoires mais doit arrêter ses études en 1943 en raison du numérus clausus mis en place par le gouvernement de Vichy qui limite l’accès des Juifs aux études. Il entre alors en apprentissage.
En 1944, devant le danger des rafles, le jeune Roger est placé dans une famille d’agriculteurs à Morestel, d’où il s’enfuit pour retrouver les siens en août 1944. Il apprend alors l’assassinat de son père, sans doute victime d’un agent de la Gestapo, le 25 juillet 1944.
Refugié chez un de ses frères à Lyon, il échappe de peu à l’arrestation dans un tram.
À la Libération, la famille réintègre la maison de Saint-Fons. Roger termine son apprentissage en 1946 et séjournera un an en Israël entre 1948 et 1949.
Consulter sa biographie détaillée
En 2008, le CHRD confie à Frédéric Bellay une campagne centrée sur les témoins qui interviennent alors très régulièrement au musée. Le photographe réalise deux ensembles : « Face à l’Histoire », une série de 28 portraits noir et blanc où les témoins apparaissent debout, sous la forme classique du portrait posé ; « L’échange », des images couleurs qui rendent compte de leurs interventions auprès des groupes. L’ensemble, agrémenté d’extraits de témoignages, est exposé au musée en 2009, avant d’intégrer ses collections la même année.
Informations techniques
Tirage baryté
Roger Chekroun (né en 1930) ;
Frédéric Bellay (né en 1957)