Originaire de Strasbourg, Micheline Altman (née Eude) à 16 ans en 1939. Lorsque la guerre éclate, elle est en vacances dans le sud de la France. Débute pour la famille Eude un exode d’un an au terme duquel elle s’installe à Lyon.
Le père de Micheline Altman est secrétaire général de la chambre de commerce de Strasbourg, repliée à Lyon. Il rencontre rapidement Jean-Pierre Lévy, chef du mouvement « France Liberté », bientôt rebaptisé « Franc-Tireur ». La jeune fille est alors étudiante en droit. Jean-Pierre Lévy la sollicite pour distribuer des tracts. En mai 1942, elle devient la secrétaire du mouvement, dont elle sera également un des agents de liaison.
Afin d’éviter qu’elle soit requise pour le STO, un autre membre du réseau, France Pejot, l’emploie dans sa boutique « La lingerie pratique ». De même que son commerce, l’appartement de cette dernière sert de quartier général et de dépôt clandestin au mouvement. C’est là que Micheline Altman est arrêtée le 24 octobre 1942, lors d’une perquisition de la police française. Elle est incarcérée à la prison Saint-Joseph, où elle reste moins d’un mois. Quelques semaines plus tard, recherchée, elle quitte Lyon et rejoint le groupement d’entraide des Alsaciens-Lorrains à Clermont-Ferrand.
À son retour à Lyon en juin 1943, elle entre au Comité des œuvres sociales des organisations de résistance (COSOR) en tant qu’assistante sociale – d’abord à l’échelon local, puis départemental. Elle créera cet organisme à Strasbourg, où elle retourne dès avril 1945.
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Micheline Altman