France Péjot naît à Lyon en 1914. À la déclaration de la guerre, elle travaille dans la boutique familiale « La Lingerie Pratique », avec son père et sa sœur Raymonde. Sensibles à l’Appel du général de Gaulle et lisant le journal clandestin Le Franc-tireur, les deux sœurs mettent leur appartement et leur boutique à disposition du mouvement au printemps 1942, après la mort de leur père. Devenues secrétaires de Franc-Tireur, elles sont rejointes par Micheline Eude (épouse Altman) en juin 1942.
En octobre 1942, la police française perquisitionne l’appartement. Les trois jeunes femmes sont condamnées à une peine de prison ferme. France Péjot sort trois semaines plus tard et reprend immédiatement ses activités au sein du mouvement. Fin 1943, elle rejoint les dirigeants de Franc-Tireur installés à Paris depuis l’automne.
France Péjot est arrêtée le 30 juin 1944 par la police allemande. Après avoir été incarcérée deux mois à la prison de Fresnes, elle est déportée vers le camp de Ravensbrück par le dernier convoi du 25 août 1944. Successivement affectée au ramassage de pommes de terre (Torgau), à l’usine de moteur d’avion (Abteroda) et au terrassement (Marklessberg), elle parvient à s’échapper avec cinq codétenues en avril 1945 et croise les troupes américaines quelques jours plus tard.
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France Péjot