Du camp de Zwodau, où elle a été déportée en 1944, la résistante Hélène Venot a ramené quelques objets personnels confectionnés là-bas : une carte d’anniversaire à son intention, un recueil de poèmes écrits à plusieurs mains dans le camp, ou encore un porte-photos en tissu reçu à Noël de la part d’une camarade, servant d’écrin à un portrait de son mariage et un autre de ses deux filles.
Ces souvenirs, dont la confection n’a pu se faire qu’au prix de grandes difficultés, témoignent des liens d’amitié entre les détenues – l’une des clés de la survie dans l’univers concentrationnaire.
Parcours d’Hélène Venot :
Hélène Venot (1916-2013) est institutrice dans la Vienne lorsque la guerre éclate et que son mari est fait prisonnier de guerre. Rapidement, elle s’engage dans des actions de résistance. Arrêtée sur dénonciation le 1er mars 1944, elle est enfermée à Blois, Orléans, puis Romainville, avant d’être déportée à Ravensbrück le 18 mai 1944. Un mois plus tard, elle est désignée pour intégrer le commando de Zwodau, en République Tchèque.
Hélène Venot rentre de déportation le 19 mai 1945. Sa vie durant, elle témoignera auprès des plus jeunes et s’engagera au sein de la Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de la Vienne.
Offerts à Hélène Venot par l’auteure du porte-photos, les deux petits cœurs en tissu reliés par une cordelette sont décorés sur chacune de leur face. Le premier comporte l’image du drapeau français et un bouquet de fleurs tricolore, le second la date « 1945 » et un toit de maison, symbole et promesse du foyer retrouvé.
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Objets et archives
Hélène Venot (1916-2013)