Sous le portrait de Madame Paraschy a été ajouté au crayon entre parenthèse « gazée ».
Dans le texte qu’il rédige à son retour de déportation, Arthur Goldschmidt décrit Theresienstadt comme le lieu d’une succession continuelle d’arrivées et de départs. La déportation domine en effet l’existence du ghetto, que l’on y arrive ou que l’on en parte pour les centres de mise à mort.
Plus de soixante convois se succèdent entre janvier 1942 et octobre 1944. Sur les 139 654 Juifs internés à Theresienstadt, 86 934 ont été déportés vers « l’Est » où 83 500 sont assassinés, essentiellement à Auschwitz et Treblinka.
En 2011, l’écrivain Georges-Arthur Goldschmidt fait don au CHRD des dessins réalisés par son père au ghetto de Theresienstadt entre 1942 et 1945. Aux côtés des milliers d’œuvres, officielles ou clandestines, de Theresienstadt qui sont parvenues jusqu’à nous, les dessins d’Arthur Goldschmidt occupent une place toute particulière. Cet ensemble exceptionnel se compose d’un carnet de croquis et de soixante-neuf dessins à la pierre noire ou au graphite. Pour moitié composés de portraits de déportés, d’une facture et d’une intensité remarquables, ils constituent un document et un témoignage irremplaçables sur ces femmes et ces hommes condamnés à l’extermination.
Informations techniques
Crayon graphite et pierre noire sur papier
Signature, inscription et date : « Dr. A. Goldschmidt - Hamburg / (Frau Parashy aus Wien, vergast) / Theresienstadt. Juli 1943 »
Arthur Goldschmidt (1873-1947)