En 1945, grâce aux droits d’auteur de la publication Lyon sous la botte et aux indemnités perçues pour la perte de ses biens dans le bombardement du 26 mai 1944, le cheminot photographe Émile Rougé quitte définitivement la SNCF pour vivre de sa passion.
Il organise son fonds d’images prises pendant la guerre, proposant des séances de projection rythmées par des titres évocateurs : « Les nuages s’amoncellent », « Les événements se précipitent », « L’inévitable s’accomplit », etc. Il réunit aussi sous l’intitulé « Les nôtres », les portraits des combattants qu’il a réalisés sur l’ensemble de la période. L’un de ces visages s’impose aussitôt, devenant le symbole de l’engagement de la jeunesse dans les combats pour la Libération du territoire. Ce succès jamais démenti et la parution régulière de l’image permettront l’identification récente du jeune maquisard anonyme.
Informations techniques
Tirage jet d’encre d’après négatif
Émile Rougé (1900-1974)