Composé en grande partie de matériel d’impression, de journaux et de tracts d’époque, le fonds Jules Meurillon rend compte de la fonction et du rôle de ce dernier dans la Résistance, mais aussi de l’ensemble de la production du journal Libération, dont il a été l’un des artisans.
Démobilisé en septembre 1940, Jules Meurillon (1914-1998) se rend à Marseille, où il se met au service du mouvement de résistance Libération-sud. Il diffuse le journal Libération sur la Côte d’Azur jusqu’en novembre 1942, puis gagne Lyon pour pallier les arrestations qui ont eu lieu dans le milieu des imprimeurs clandestins. Là, il remonte le service « Impression, diffusion et propagande » de Libération-sud en lien avec des professionnels locaux comme Joseph Martinet. Début 1944, Jules Meurillon se rend à Paris pour superviser l’impression du journal en zone nord.
Jules Meurillon est à l’origine d’une organisation qui permet d’augmenter considérablement les tirages et la diffusion de Libération. Trouvant qu’il est trop dangereux d’imprimer un grand nombre d’exemplaires au même endroit, puis de les transporter dans des valises, il a l’idée de démultiplier les points d’impression. Une fois le journal composé avec des caractères en plomb, il demande à un clicheur du Progrès, Francisque Vacher, de reproduire cette composition sur des plaques en zinc. Ces clichés sont ensuite emmenés en train dans d’autres villes abritant une imprimerie du réseau, qui peut tirer un journal rigoureusement identique à celui de Lyon. André Bollier utilise la même technique pour le journal Combat.
Informations techniques
Cette plaque de cuivre est destinée à l’impression d’un portrait du général de Gaulle signé Bertram Park (1883-1972), photographe britannique réputé.